Agnès Baillon
Son enfance se déroule sur le causse du Larzac où elle est mise en contact avec le militantisme des années 1970. Elle associe souvent un sens inné de la rébellion à l’humour subtil qu’elle traduit parfois dans ses œuvres (Marianne tirant une langue « bleu, blanc, rouge »). Elle s’installe à Paris en 1982. Inscrite aux Beaux-Arts, elle obtient son diplôme en 1989 dans l’atelier de peinture de Leonardo Cremonini.
C’est dans le cadre de ses études qu’elle commence la sculpture presque « par hasard » et pour se libérer du poids de la peinture : « À l’approche du diplôme, j’ai commencé à faire des « petits bonhommes » broches. Skira [assistant de L.C.], a vu ce travail et a trouvé ça très drôle. Il voyait aussi que je m’amusais et que je prenais beaucoup de plaisir à les fabriquer « en douce », que j’étais libre dans ce registre. »
Ses premières expositions associaient peintures et sculptures. Les corps étaient peints (très souvent des baigneurs), tandis que les têtes étaient sculptées et présentées sur des socles.
À partir de 1990, elle se consacre exclusivement à la sculpture (sculpture réalisée en résine, bronze et papier mâché).
Agnès Baillon a ainsi façonné un monde à son image, intime, sensible et silencieux, Ses oeuvres ont été présentées à Paris depuis la fin des années 1990 par différentes galeries mais également à l’étranger (USA, Allemagne, Grèce.) Son travail est représenté dans des collections privées comme la collection Treguer, la Fondation Frissiras d’Athènes (Grèce) et le Wurth Museum (Allemagne).